Nous levons l’ancre à 6h 20 et mettons le cap sur la Crète à un peu moins de 60 miles le vent prévu de secteur nord nous est favorable. En fait nous trouvons un vent de NE puis d’Est et faisons la traversée au près bon plein, une des allures favorites d’Ericante, qui avec 12 à 15 nœuds de vent avance entre 6 et 8 nœuds sous grand voile et génois.
Nous arrivons à 16 heures dans le port de Kissamos au fond de la baie du même nom après une traversée à la voile à 6,5 nœuds de moyenne, ce qui rarement possible en Méditerranée. Après avoir doublé la jetée nous nous trouvons devant un grand port. Il n’y a aucun bateau de plaisance en dehors d’un petit voilier sous une grue. Il y a deux grands quais perpendiculaires, le premier en entrant est vide et muni de gros pneus de tracteur, il nous semble réservé aux bateaux de commerce.
Dans l’angle sont amarrés deux ou trois bateaux de pêche et sur le quai du fond plusieurs gros bateau d’excursions qui semblent tous désarmés. Nous nous approchons d’une place vide entre deux bateaux d’excursions avec l’intention de mouiller une ancre à l’avant et de s’amarrer par l’arrière comme c’est la coutume en Grèce. Juste avant de mouiller une personne nous signale qu’il ne faut pas se mettre là mais le long du grand quai. Cette personne nous attend à la place qu’elle souhaite nous voir prendre. Pensant qu’il s’agit de quelqu’un du port nous lui envoyons une amarre et sommes surpris qu’après l’avoir attrapé il ne sache pas quoi en faire. Nous lui faisons signe de passer le bout autour d’une bitte et constatons qu’il ne sait pas faire de nœud. Peu importe nous sommes le long du quai et débarquons pour amarrer notre bateau correctement. Ce monsieur semblant connaître bien peu les choses de la mer nous dit qu’il est policier et que nous devons passer à son bureau avec nos papiers le plus tôt possible. Dans son bureau le policier remplit des papiers, nous en donne un exemplaire et nous explique que nous devons payer les droits du port, mais il ne sait pas combien et il n’est pas habilité à recevoir de l’argent, il nous faudra payer dans le prochain port.
Comme nous le dirons plusieurs français que nous rencontrerons par la suite une telle attitude de l’administration est habituelle, « c’est grec« encore que le plus souvent des personnes non habilités viennent vous réclamer un montant dérisoire qui ne correspond à rien et qui va directement dans leur poche. En dehors du bureau de la police et d’un bistrot, il n’y a rien à Kissamos, le village est à 3 km, toutefois le bistrot de Kissamos a un accès wifi et avec un consommation nous avons le code.
Benoît et Hélène sont en vacances en Crète pour 15 jours, ils ont arrivés il y a une semaine. Nous les invitons à déjeuner à bord le lendemain de notre arrivée, le 9 mai est le jour de l’anniversaire de Benoît. Au menu confit de canard arrosé de la dernière bouteille de Mercurey que nous avions acheter en passant par les canaux en 2012 et au dessert un far confectionné par Anté et garni de 2 bougies pour X+1 ans.
L’après midi nous allons tous les 4 visiter les ruines d’un monastère, comportant plusieurs grottes et situés à une trentaine de kilomètres de Kissamos.