Giulianova, plus de mer que de vent
Ce dimanche matin il fait beau le vent est de N à NE force 2, mais la mer reste formée et l’allure de grand largue à vent arrière est désagréable car les voiles battent sans cesse. Nous optons finalement pour génois seul avec un moteur puis l’après midi pour génois tangonné toujours avec un moteur ce qui est beaucoup plus confortable. Nous passons entre la côte, les plateformes de gaz et les fermes marines. Cette côte est composée de grandes plages de sables entrecoupées d’éperons rocheux. Le long des plages il y a des constructions modernes s’intégrant souvent assez bien avec le paysage, cela n’a rien à voir avec le bétonnage de la côte espagnole. En arrière plan la plupart des collines sont coiffées d’un petit village centré autour d’une église. Nous arrivons à 16 heures dans la marina de Giulianova sous un ciel menaçant. Une place nous semble libre au yacht club, mais un homme en vélo nous fait signe de nous diriger vers les pontons du nord ouest. Là il nous indique une place le long du ponton sous le vent et nous aide à nous amarrer.
Il y a sur ce ponton deux voiliers battant pavillon français et deux belges. Sur un des bateaux français il y a un couple, ils sont italiens mais la femme parle très bien le français. Nous expliquons notre problème de dérive. Elle va voir plusieurs plaisanciers qui sont sur leur bateau ce dimanche après midi et l’un d’eux nous dit qu’il va appeler demain matin dès 8 heures un spécialiste compétent et honnête !
Honnête peut-être mais ponctuel certainement pas. Nous l’attendons lundi toute la matinée et l’on nous fait savoir qu’il viendra mardi matin. Mardi matin personne! l’après midi nous allons visiter la vieille ville qui surplombe le port. Ville ancienne, propre et bien entretenue avec une église octogonale datant de 1470, mais aucun restaurant ouvert en cette fin septembre. Le bord de mer est bien aménagé avec une large piste cyclable tout du long, quelques restaurants et commerces, la plage de sable est déserte malgré quelques belles éclaircies. En fin d’après midi les accueillants plaisanciers nous apprennent que l’électricien pourrait venir mercredi matin à 8 heures et demi. Échaudés par plusieurs promesses non tenues, nous refusons cette offre et partirons mercredi pour Pescara. Les plaisanciers de Giulianova nous déconseillent tous d’aller à Pescara en raison de notre tirant d’eau et du prix élevé, pourtant les avis vus sur internet son tous élogieux sur cette marina luxueuse et où il y aurait un excellent chantier avec des personnes qui parlent français. Nous téléphonons à la marina de Pescara pour leur annoncer notre arrivée en mentionnant notre tirant d’eau. Une place nous est réservée et un zodiac viendra nous guider à partir de l’entrée de la marina.
Nous avons passé trois jours dans la marina de Giulianova propre et confortable avec eau et électricité. Nous avons demandé à plusieurs reprise à plusieurs personnes croisées sur le ponton où était le bureau et n’avons pas réussi à obtenir de réponse. Du coup nous n’avons rien payé et n’avons pas non plus trouver les sanitaires. Malgré le temps maussade le port, la ville et la gentillesse des habitants nous ont bien plus.