Cetraro, du mardi 21 au mercredi 22 mars 2016

Après 2 jours passés à Vibo nous partons ce mardi 21 mars, deuxième jour du printemps, pour une étape un peu longue. 58 miles pour Cetraro car il n’y a pas d’abri plus proche sur cette côte.

A 7h15, il fait beau, il n’y a pas de vent, nous larguons les amarres et moins d’une minute plus tard le moteur tribord cale, un bout dans l’hélice ! Il nous faut attendre l’ouverture de la marina à 8h30 pour nous sortir de ce mauvais pas.

Nous craignons devoir faire appel à un plongeur, mais le pontonnier détache la pendille de l’amarre avant et du ponton puis il nous demande de mettre un petit coup de marche arrière. Ca suffit, nous voilà libéré. Les pontonniers sont contents car ils récupèrent leur pendille intacte et nous aussi car nous pouvons partir dès 9h.

A 10h la température extérieure est de 25°, le vent de NW est faible et malgré GV et génois il faut l’aide d’un moteur pour atteindre les 5 nœuds.

A midi je vais préparer le repas, comme toujours en mer. Bien qu’Anté ne soit plus que très rarement importunée par le mal de mer, l’habitude est prise, c’est toujours moi qui cuisine lorsque nous naviguons.

Ce midi ce sera des manchons confis de canard avec de la semoule. Le vent qui était d’ouest tourne à l’est 10 nœuds nous envoyons le génois qui avait été rentré faute de vent. Le repas est prêt. L’écoute de génois mal passée se bloque sur le winch et le vent fraichi à 20 nœuds. Il faut rentrer le génois pour débloquer l’écoute. Sans voile d’avant la grand voile un peu trop bordée nous amène bout au vent, malgré le pilote. Il faut mettre en route un moteur, pas de chance, aucun des deux n’acceptent de démarrer du premier coup, le bateau se met à culer. Enfin après avoir titillé un démarreur un moteur part. Tout est remis en ordre et le vent retombe à 15 nœuds Nous avons la GV à un ris et la trinquette, on peut passer à table , mais le cœur n’y est plus. On mange en surveillant la mer et le vent sans même boire un verre de vin comme c’était prévu.

Une demi heure après le repas je m’aperçois que les lignes de pêche qui trainaient derrière nous sont emmêlées, elle se croisent sous le bateau. Les deux moteurs tournent bien, les lignes ne sont donc pas prises dans les hélices mais elles sont prises dans les safrans depuis que nous avons reculé. Elles sont coincées entre le haut du safran et la coque. Après avoir tiré ces lignes derrière nous pendant deux heures, nous profitons d’une mer qui s’est assagie pour tenter de récupérer les lignes. On met en avant lente et avec une gaffe j’arrive à attraper une des lignes qui est sous l’eau. Il suffit ensuite de détacher le fil du plioir et de tirer sur le bout de ligne repêché pour récupérer la ligne intacte.

Pour l’autre pas possible de l’attraper avec la gaffe, elle est trop profonde. Il faut faire couler un bout lesté d’un marteau pour attraper la seconde ligne et procéder comme pour la première.

Nous trainons régulièrement deux lignes derrière le bateau, une ligne à thon et une ligne à maquereau. Bien que nos lignes passent de nombreuses heures dans l’eau nous ne faisons pas courir beaucoup de risques aux ressources halieutiques de la planète ! En effet nous n’avons pêcher aucun poisson depuis plus d’un an. Un petit thon en Atlantique entre les Acores et le Portugal, 4 bonites en Méditerranée entre les Baléares et la Sardaigne et quelques bonites en Adriatique. Pourtant j’achète régulièrement des leurres soit disant très performants, mais rien ne mord pourquoi ?

Malgré nos lignes derrière le bateau les dauphins sont venus à plusieurs reprises jouer devant l’étrave. S’il y a des dauphins c’est qu’il y a des poissons, mais pourquoi ne mordent-ils pas à mes hameçons ?

A 18h15 il fait très beau et le soleil se couche dans la mer, mais nous ne voyons pas le rayon vert, qu’il nous a été permis d’observer quelques fois .

Ces différentes péripéties nous ont retardé et c’est à 23 heures que nous arrivons à Cetraro pour mouiller sur fond de sable devant le port. Le mouillage est très calme et la nuit sans vent.

 

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