Civitanova, vent soutenu et mer formée.
A 9 heures nous quittons Fano où nous serons restés plus d’une semaine. A la sortie du chenal nous baissons la dérive qui était restée à moitié sortie de peur de toucher avec nos 2,6 m de tirant d’eau.
Une fois la dérive basse on constate une forte odeur de caoutchouc brûlé. Les moteurs crachent bien tous les deux en soulevant le coffre des moteurs l’odeur ne vient pas de là. Il s’agit donc du moteur électrique de mise en pression de l’hydraulique de relevage de la dérive. Espérons qu’il fonctionnera toujours, le vent est d’ENE force 4 à 5 et la mer formée ne permettent pas de faire des essais. Nous partons donc au près bon plein avec génois et deux ris dans la GV. La mer est courte et l’on prend les vagues par le travers. Le vent est très irrégulier en force et en direction passant du nord à l’est et de la force 3 à la force 6 nous restons avec nos deux ris dans la grand voile, la vitesse varie entre 4,5 et 7,5 mais reste le plus souvent au dessus des 6 nœuds. Nous arrivons à 15 heures 30 devant le mouillage de Porto Novo mais il est agité même derrière la petite jetée. Ce serait très inconfortable d’autant qu’un renforcement du vent est prévu dans la nuit.
Nous décidons donc d’aller à la marina de Numama à 5 miles au sud. A 16 heures 15 nous entrons dans la marina et touchons dans la vase au milieu du chenal. Une tentative de relevage de la dérive nous confirme ce que nous craignons: le vérin ne fonctionne plus. Un plaisancier nous indique que la hauteur d’eau est inférieure à 1,5 m et nous conseille d’aller à Civitanova à 12 miles au sud.
Nous parcourons rapidement cette distance et rattrapons un voilier italien qui se dirige vers le même port. Arrivés dans le port nous recherchons une place, le voilier italien arrive à son tour et son équipage nous conseille une place large et libre. Le vent reste soutenu et l’aide d’ un autre plaisancier italien nous est bien utile pour nous amarrer sur un vieux ponton en bois et tirer sur le pendilles. L’équipage qui nous a indiqué la place vient nous voir et nous explique que le bureau est fermé le week end et que nous pouvons rester jusqu’à demain gratuitement mais si l’on reste plus de deux jours il faudra payer. Nous passons une bonne nuit après ces 50 miles dans la brise.